Proposer des places en crèches proches du domicile, des logements, des vélos électriques, mais aussi lutter contre la violence et le harcèlement ou encore mieux accueillir les nouveaux agents et les stagiaires… Voilà un aperçu du vaste projet social mis en place par le GHU Paris.

« Nous sommes un jeune établissement. Le GHU Paris est né en 2019 du regroupement des hôpitaux Sainte-Anne, Maison Blanche et Perray Vaucluse. Il nous fallait un projet social fort pour créer du collectif et un sentiment d’appartenance », explique Antoine Burnier, directeur des ressources humaines adjoint au GHU Paris, qui compte 5 700 agents répartis sur près de 130 sites. « Les trois hôpitaux ont des histoires de plus d’un siècle, avec des cultures d’établissement qui peuvent être différentes, ajoute-t-il. Nous avions besoin de mettre des mots sur nos projets, sans nier le passé mais en nous tournant vers le futur. »

Le travail a commencé par une vaste enquête à laquelle près de 500 agents ont répondu. A l’aide de cette « consultation », le projet social a été construit en une dizaine de réunions avec les syndicats. « Il est très lié au projet d’établissement et se définit autour de trois axes : l’attractivité et la fidélisation, les valeurs de notre communauté hospitalière et l’amélioration continue au profit des professionnels », précise Antoine Burnier

Passer son permis de conduire revient à 500 euros

Ainsi, un travail est mené quotidiennement par une cellule opérationnelle sur le recrutement et la fidélisation du personnel soignant via le lancement d’une campagne de communication « #je choisis le GHU Paris ». Celle-ci doit permettre à ces professionnels de santé de s’épanouir, se dépasser, progresser et être reconnu. Pour une meilleure attractivité, une attention particulière a été portée aux conditions d’accueil des nouveaux agents, mais aussi des stagiaires infirmiers (plus de 900 accueil par an), dans le but de les fidéliser et de les recruter ensuite. Dans la même logique, des logements sont proposés aux agents grâce à des accords avec des bailleurs sociaux, mais aussi des places en crèche à proximité de leur domicile. La fourniture d’une mutuelle employeur est à l’étude. Grâce à une co-financement avec le CGOS, un partenariat est en cours avec l’Ecole de conduite française. « Passer son permis de conduire revient ainsi à 500 euros pour quelques 45 agents du GHU/an, au lieu des 2000 euros qu’il coûte normalement en Ile de France », indique Antoine Burnier.

Inclusion et développement durable

Un travail a aussi été mené sur les valeurs du GHU. Il prévoit un plan égalité femmes / hommes ambitieux, une meilleure inclusion des personnes en situation de handicap via une convention avec le FIPHFP, un accompagnement repensé pour les agents en situation de conflit au travail ou de harcèlement. Un axe concerne aussi le développement durable avec une attention portée à la saisonnalité des aliments proposés au self, un meilleur tri des déchets ou encore l’achat d’un parc de vélos électriques à destination des agents. Des food-trucks viennent au GHU chaque semaine.

Enfin, le volet amélioration du quotidien doit se traduire notamment par une digitalisation du service Ressources humaines, permettant par exemple de pouvoir demander ses congés via son smartphone ou la création d’un portail RH individualisé pour accéder à ses documents plus facilement. « Nous allons aussi mettre en place des indicateurs de qualité partagés avec les syndicats. Cela concernera l’absentéisme, les heures supplémentaires et des indicateurs qualité. Nous aurons aussi un véritable observatoire de l’ambiance au travail avec des reportings au moins trimestriels afin de réajuster si nécessaire notre politique sociale », ajoute Antoine Burnier.

Ainsi, 38 fiches ont été élaborées avec un calendrier et un budget pour chaque action. Au total, près de 650 000 euros sur cinq ans seront alloués à ce projet social.