Le 24 mars, au tout début de la crise sanitaire du Covid-19, le C.G.O.S a créé une prestation exceptionnelle pour aider financièrement les soignants rencontrant des difficultés pour la garde de leurs enfants.
Aline Fouque, Directrice adjointe chargée des ressources humaines des Centres Hospitaliers de Saint-Quentin et de Chauny (02), raconte comment tout a été mis en œuvre pour instruire avec efficacité et responsabilité les dossiers des agents.

Pouvez-vous nous rappeler en quoi consiste cette aide ?

Le C.G.O.S a mis en place cette prestation exceptionnelle pour soutenir les agents qui rencontrent des difficultés pour la garde de leurs enfants de moins de 6 ans, ou handicapés, sans critère d’âge. Une seule aide est versée par couple de soignants. D’une valeur de 300 euros par enfant, elle est versée sous la forme de chèques emploi service universel (CESU), en complément de la prestation CESU garde d’enfants. C’est un coup de pouce financier conséquent.

Quels critères avez-vous appliqué spécifiquement dans votre établissement ?

Le Centre Hospitalier de Saint-Quentin est en direction commune avec quatre autres établissements*. Nous avons donc décidé d’adopter une politique commune dans les 5 établissements, en faisant preuve de pragmatisme et d’équité. Aussi, nous avons choisi de limiter cette prestation aux professionnels présents dans l’établissement au moment de la pandémie. Nous n’avons donc pas pris en compte les agents en arrêt maladie, en congé maternité, mis en disponibilité ou encore ceux qui étaient alors à 100 % en télétravail. Nous avons également été très rigoureux, en demandant une attestation du conjoint stipulant qu’il n’était pas en télétravail, mais également des justificatifs relatifs aux surcoûts de garde d’enfants. Mais bien évidemment, nous avons fait preuve de souplesse et d’empathie en analysant les situations spécifiques au cas par cas.

Comment avez-vous instruit les dossiers ?

Il a fallu être très réactif. Nous devions faire remonter les dossiers au C.G.O.S le 3 avril au plus tard. Nous avons donc envoyé des mails à tous les agents qui pouvaient être concernés. Notre Contact C.G.O.S les a rappelés ensuite un à un pour s’assurer que l’information leur était bien parvenue, et pour faire le point sur leur situation personnelle. Au total, nous avons validé et transmis au C.G.O.S près de 150 demandes.

« C’est une aide essentielle pour les agents, en première ligne de cette crise sanitaire »

Comment les agents ont-ils accueilli cette aide ?

Nous avons eu des retours très positifs. Pour les soignants, en première ligne de cette crise sanitaire, cela a été un vrai soulagement. C’est une aide essentielle en cette période difficile. Je tiens d’ailleurs à remercier personnellement le C.G.O.S pour son soutien précieux mais aussi notre Contact C.G.O.S., qui réalise un travail formidable…

*Centre hospitalier de Chauny, Centre hospitalier de Péronne, Centre hospitalier de Guise, Maison de santé de Bohain-en-Vermandois