Antoine Farjaudoux, 21 ans,  est étudiant en médecine et, depuis peu, vice-président des projets solidaires et des problématiques sociétales de l’ANEMF. Cette année, il s’occupera notamment de l’Hôpital des Nounours, une belle initiative adressée aux enfants pour vaincre la peur de la blouse blanche.

Cette année, Antoine Farjaudoux a connu une rentrée particulière. En plus de ses cours à l’université, cet étudiant en quatrième année de médecine à Brest est désormais chargé des projets solidaires et des problématiques sociétales de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF). Parmi les dossiers dont il est le plus fier figure l’Hôpital des nounours, qui vise à sensibiliser les jeunes enfants au monde de l’hôpital et à diminuer l’appréhension face à l’effet de la « blouse blanche ».

« Il peut être réellement difficile pour un enfant de se projeter dans le monde de l’hôpital, tout est trop blanc et peut très vite effrayer. Si cette crainte n’est pas adoucie dès l’enfance, cela peut avoir des conséquences plus tard, sur le suivi d’un traitement à l’âge adulte par exemple », précise Antoine Farjaudoux.

Une initiative ancienne, mais qui continue de faire l’unanimité parmi les étudiants et les enfants. En effet, le projet est né dans années 1990 en Autriche et a vite été repris dans de nombreux pays comme le Portugal, la Pologne ou Israël. En France, l’action est reconnue d’utilité publique et c’est l’ANEMF qui coordonne les 37 UFR (unités de formation et de recherche) de médecine sur l’ensemble du territoire. Et c’est justement la mission d’Antoine Farjaudoux pour cette nouvelle année scolaire : coordonner l’ensemble des Hôpitaux des nounours français. Pour la gestion de l’évènement, il est également aidé de l'association Hôpital des Nounours de Lyon, une organisation d’étudiants lyonnais uniquement dédiée à la cause.

Un programme chargé

Dans un premier temps, les étudiants en médecine rencontrent les enfants dans les écoles pour présenter le projet et expliquer les contours de leur futur métier. Puis arrive la seconde phase, le jour fatidique de l’intervention. Chaque enfant se rend à l’Hôpital des nounours avec sa propre peluche, pour la faire soigner. En amont, il lui aura été demandé de lui trouver une pathologie. Accompagné d’un étudiant « volant », l’enfant pourra parcourir les différents stands pour trouver le nounoursologue le plus adapté aux maux de sa peluche. Généraliste, chirurgien, radiologue, dentiste, pharmacien, infirmier, kinésithérapeute, orthophoniste, ergothérapeute… tous sont représentés ! À la fin de la journée, l’écolier connaît le fonctionnement de l’hôpital sur le bout des doigts et les futurs professionnels de la santé auront, eux, été confrontés à un public souvent peu rencontré.

Une activité très divertissante et ludique aussi bien pour ces jeunes étudiants que pour les enfants, dont l’imaginaire peut parfois surprendre. « Lors d’un atelier, une petite fille avait même inventé que son ourson souffrait d’un mal au ventre car il avait mangé trop d’arcs-en-ciel », s’amuse Antoine Farjaudoux.

Pour la suite, l’année qui arrive risque d’être un grand défi pour le coordinateur du programme face aux restrictions liées au Covid-19. « Les rassemblements avec les enfants risquent de dépendre des différentes préfectures. Nous verrons l’évolution, mais j’espère pouvoir recommencer cette activité au second semestre », conclut Antoine Farjaudoux.