Les couches lavables ont le vent en poupe et s’imposent peu à peu, à la maison comme à l’hôpital. À l’initiative d’un projet pilote en France, la maternité d’Alençon (Normandie) a progressivement délaissé les traditionnelles couches jetables au profit des couches lavables, plus écologiques, meilleures pour le confort des bébés et plus économiques !

Couramment utilisées en France depuis les années 1970, les couches jetables font de nouveau place à leurs grandes sœurs, les couches lavables. À l’heure où plus de 3 milliards de couches jetables pour bébé sont commercialisées en France chaque année selon l’ADEME, les couches lavables s’imposent progressivement comme une alternative durable. C’est le cas à la maternité d’Alençon (Orne), qui mène une initiative en ce sens depuis février 2018.

«Durant les premiers jours du nouveau-né, 7 couches non recyclables sont nécessaires quotidiennement », raconte Marie Guth, sage-femme et coordinatrice en maïeutique de la maternité. En comparaison, dans une couche lavable, tout est réutilisable, sauf un léger voile absorbant qui doit être jeté lors de chaque change. Une solution écologique donc, mais aussi plus saine pour l’enfant. « Nous voyons une réelle différence sur le bien-être des bébés. Nous constatons par exemple moins d’érythèmes sur les fesses des nouveau-nés qu’avec les couches jetables », ajoute la sage-femme.

Plus pratique, plus économique

Les couches lavables peuvent également avoir un réel bénéfice économique. En moyenne, cette méthode peut revenir même deux à trois fois moins cher à long terme. Un critère qui peut inciter certains parents à faire le choix du lavable jusque dans leur foyer, en louant les couches auprès des services hospitaliers après le séjour en maternité. « Ce mode de fonctionnement en location permet de ne pas investir dans des couches lavables neuves, souvent chères à l’achat », se réjouit Marie Guth.

Enfin, les couches lavables ont aussi un impact positif au niveau social. À Alençon, par exemple, c’est l’Association tremplin pour la réinsertion et l’emploi (ATRE) qui propose la location des couches, avec ou sans lavage, et propose même une assistance lors du retour à domicile. L’initiative facilite la réinsertion de personnes éloignées de l’emploi et pourrait même créer de nouveaux emplois dans le bassin d’Alençon.

Si Marie Guth témoigne d’un coût plus important pour l’hôpital, accompagné d’une légère réorganisation dans la maternité, cette dernière n’en est pas moins motivée pour continuer l’initiative. De quoi inciter les maternités françaises à suivre le projet !