Pour mettre un peu de joie dans le quotidien des enfants et des familles, le service pédiatrique de l’hôpital Robert-Pax de Sarreguemines (Moselle) a proposé à des artistes locaux de venir habiller les chambres des enfants.

À Sarreguemines, les murs vides de l’ancien service pédiatrique de l’hôpital Robert-Pax sont un bien lointain souvenir. Désormais, les fresques dans les chambres d’enfants invitent au voyage vers l’imaginaire. Quelques mois après sa mise en place, le projet de peinture au sein du service de pédiatrie a su répondre à ses objectifs : donner le sourire aux enfants et aux parents, tout en leur apportant distraction et sérénité lors des consultations.

Ce projet remonte à 2019, lors du déménagement de l’ancien service de pédiatrie. L’équipe de l’hôpital y voit l’occasion d’entreprendre un nouvel aménagement afin d’améliorer le séjour des enfants. Très vite, le projet est soutenu par l’association Sourire à l’hôpital, qui a aidé à l’élaboration du projet, tout en finançant le matériel et la peinture. C’est aussi l’association qui a été chargée de la sélection d’artistes locaux souhaitant exposer leur créativité. « L’appel a eu beaucoup de succès auprès des artistes des alentours. Nous avions même plus de bénévoles que de murs à peindre », se souvient Guillaume Flück, directeur de la communication des Hôpitaux de Sarreguemines.

Un monde enchanté et féerique

Après deux mois de création, la faune et la flore représentées sur les fresques semblent sortir d’un conte dédié à la jeunesse. Et pour cause, ici, le thème des animaux fantastiques n’a pas été choisi par hasard. « Nous avons voulu nous rapprocher de l’univers des enfants, en leur demandant leurs avis à travers une boîte à idées. Leurs souhaits tournaient souvent autour des animaux et du fantastique. Alors pourquoi ne pas combiner les deux ? », se souvient Guillaume Flück. Cerf multicolore, fée enchantée et maisons en forme de champignon ont de quoi intriguer les enfants à leur entrée dans le service. « Cette explosion de couleurs rend l’accueil bien plus sympathique et ludique », compare Guillaume Flück. De son côté, Marie Krebs, infirmière au service de pédiatrie, remarque une atmosphère plus apaisée lors des visites : « Pour les enfants et leurs proches, cela donne l’impression d’un environnement plus familier, plus accueillant et surtout moins hospitalier. Ils s’y sentent comme à la maison. »

Mais le service de pédiatrie ne compte pas s’arrêter là pour apporter un peu de joie dans les couloirs du centre hospitalier. La salle de jeux réserve encore des murs blancs et pourrait dans les prochains mois inviter de nouveaux artistes à jouer avec leurs pinceaux. Au sein du service, un autre projet d’aménagement va aussi voir le jour, destiné à la décoration du plafond. Cette fois, ce ne seront pas les artistes locaux mais bien des patients du service d’ergothérapie qui seront invités à la confection de suspensions mobiles. Une dynamique intrahospitalière qui répondra à un double objectif : occuper les patients de soins intensifs avec des ateliers créatifs, tout en égayant un peu plus le service des enfants !