Au centre hospitalier de Châlons-en-Champagne, un agent du service de réanimation propose à ses collègues de courtes séances, gratuites, de relaxation. Un moment de détente bienvenu dans un contexte difficile.

C’est une petite échappatoire dans le stress du quotidien. Depuis janvier, les agents et les médecins du service de réanimation du CH de Léon-Bourgeois à Châlons-en-Champagne peuvent, le temps d’un quart d’heure, s’isoler et se laisser guider dans une séance de relaxation. À l’origine de ces « détentes flash », Frédérick Laporte, aide-soignant du service, par ailleurs formé à la sophrologie. Depuis janvier, il propose des séances gratuites et à la demande à ses collègues du service. « À la fin de la première vague de Covid-19, nous avons ressenti une grosse fatigue parmi les soignants. Il y avait une forte demande. »

Le service de réanimation du centre hospitalier compte 8 lits. Au printemps dernier, il a doublé ses capacités avec l’afflux de malades de Covid-19. Début février, sur les 8 lits, 6 sont occupés par des patients Covid-19. Le rythme est moins soutenu, mais les tensions physiques et le stress sont toujours là. « Pour les soignants, c’est un rythme infernal. Ils deviennent comme des robots, doivent enfiler plusieurs fois par jour les protections, les blouses et les surblouses. Et après une journée de travail, les épaules sont tellement sollicitées que des douleurs apparaissent. »

« Recharger les batteries »

Les séances se passent dans la salle de proximité et durent 15 à 20 minutes pour pouvoir s’insérer dans leur temps de travail. Les agents sont assis, sur une chaise de relaxation, et Frédérick les guide au son de la voix, avec une musique de fond. Il ne les manipule pas, mais les masse à l’aide d’un massroll. « C’est un moment de détente durant lequel l’agent prend enfin un temps pour lui. Il s’autorise à s’échapper quelques instants de son quotidien pour recharger ses batteries. »

Si, pour le moment, les séances ne sont accessibles qu’au personnel du service de réanimation, Frédérick Laporte espère prochainement en faire bénéficier l’ensemble du personnel. « J’ai échangé avec la direction de l’hôpital, et nous allons essayer de développer cette action et de l’étendre au maximum. »