La cuisine du CH de la Tour Blanche à Issoudun (36) met les bouchées doubles pour réduire le gaspillage et mettre en place des circuits courts afin de proposer des plats de qualité aux patients. Une démarche globale qui va bien au-delà du « bien manger ».

Manger mieux, c’est la santé ! Convaincue par cet adage, la cuisine centrale du CH de la Tour Blanche à Issoudun a totalement révisé ses pratiques pour améliorer son offre alimentaire et réduire ses déchets alimentaires.
Elle s’est tout d’abord tournée vers des producteurs locaux pour initier des partenariats. Dès 2019, plusieurs conventions ont été signées avec une laiterie, une champignonnière, ainsi qu’une légumerie et une graineterie qui embauchent des personnes en situation de handicap. Désormais, l’hôpital est livré en légumes frais (épluchés, découpés, râpés), en graines cultivées en agriculture raisonnée, en champignons bio qui poussent sur des terres appartenant à l’établissement, et en yaourts au lait de chèvre, aromatisés avec des confitures locales.
De quoi redonner du goût aux patients qui sont 1200 à être nourris chaque jour par l’hôpital !

Une démarche globale

Pour poursuivre la dynamique autour de l’alimentation, un accompagnement a débuté en mai, pour une durée de 18 mois, avec le Centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE) afin de réduire le gaspillage alimentaire. Un diagnostic de la cuisine centrale va être établi avant de proposer un plan d’actions. La réduction des déchets et la satisfaction des patients et résidents restent une priorité. Un partenariat avec l’association Abri de nuit a déjà permis de donner des repas non consommés provenant du restaurant du personnel du CH, à des personnes en difficulté.
Quant aux patients, la qualité dans l’assiette se traduit par une satisfaction grandissante. Mais pas seulement. « Nous avons de nombreux patients en EHPAD qui mangent peu, observe Nathalie Rainaud, chargée de communication à l’hôpital. Il est important de leur servir des petites quantités, de qualité, mais qui contiennent tous les nutriments dont ils ont besoin. »
Si les patients retrouvent peu à peu le sourire, les équipes aussi. « Les cuisiniers se sentent valorisés dans leur travail en constatant que leurs plats sont davantage appréciés. Et il est plus satisfaisant pour les soignants d’apporter des assiettes qui plaisent mieux aux résidents. Nous entrons dans un cercle vertueux et tout le monde y gagne. »

Toujours plus et mieux !

Aujourd’hui, le CH a atteint un des objectifs de la loi EGALIM : 50% des plats issus de circuit court. « Mais nous n’allons pas en rester là, la marge de progression et d’amélioration est encore importante signale la responsable. Nous souhaitons poursuivre nos efforts. Depuis mai 2021, nous avons intégré le plan alimentaire territorial, coordonné avec le Pays d’Issoudun et de nouveaux partenariats avec des producteurs locaux devraient été engagés. »

L’établissement prend ainsi de l’avance sur la prochaine loi Egalim qui, d’ici 2025, encadrera drastiquement l’alimentation hospitalière. Il démontre son engagement dans une démarche durable et responsable qui combine soutien des emplois handicapés, qualité des produits, réduction des déchets et meilleures conditions de travail.