Publié le 29/10/2021
Photo : Guillaume Murat
Une chaîne de solidarité s’est mise en place
Témoignage de Valérie Hiegel, infirmière au CHS de Lorquin (Moselle)
Quelles ont été les conséquences financières de la disparition de votre conjoint ?
Exceptées celles de la Sécurité sociale et de la CAF, assez réactives, j’ai vu toutes les portes se fermer les unes après les autres. Le salaire de mon mari a été envoyé chez le notaire, ses comptes bancaires et la moitié de notre compte joint ont été bloqués. Quant aux démarches notariales, elles ont tendance à traîner en longueur. Or, les frais d’obsèques peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros...
Comment avez-vous su que vous pouviez recevoir une aide exceptionnelle Crise sanitaire du C.G.O.S ?
Je l’ignorais. Je pensais qu’elle ne concernait que les hospitaliers touchés dans le cadre de leurs fonctions. C’est le C.G.O.S de ma région qui m’a contactée, suite à ma demande d’aide classique, m’informant que je pouvais en faire la demande.
Que s’est-il passé ensuite ?
Cela a été très rapide. Une fois mon dossier reçu, la commission régionale s’est réunie fin décembre et m’a attribué deux aides de 1 000 € chacune environ : une première, spéciale Crise sanitaire, issue de la vente aux enchères du vin des Hospices Civils de Beaune ; une deuxième, destinée à payer ma facture d’électricité ainsi qu’un mois et demi de loyer pour le logement de mes
deux filles de 19 ans, étudiantes à Nancy. Le virement a été fait une semaine après par le C.G.O.S, sur mon compte d’une part, sur ceux d’EDF et de l’agence immobilière d’autre part.
Qu’avez-vous pensé de ce soutien ?
J’ai apprécié le geste. Je me dis que, des Hospices Civils de Beaune jusqu’à Lorquin, une chaîne de solidarité s’est mise en place, chez les hospitaliers, pour épauler leurs collègues. Peut-être ont-ils été plus sensibilisés parce que plus touchés par cette pandémie ? J’encourage les personnes qui en ont besoin à faire une demande d’aide. C’est simple et les responsables C.G.O.S sont là pour nous accompagner.