Témoignage de Valérie Hiegel, infirmière au CHS de Lorquin (Moselle)

Quelles ont été les conséquences financières de la disparition de votre conjoint ?

Exceptées celles de la Sécurité sociale et de la CAF, assez réactives, j’ai vu toutes les portes se fermer les unes après les autres. Le salaire de mon mari a été envoyé chez le notaire, ses comptes bancaires et la moitié de notre compte joint ont été bloqués. Quant aux démarches notariales, elles ont tendance à traîner en longueur. Or, les frais d’obsèques peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros...

Comment avez-vous su que vous pouviez recevoir une aide exceptionnelle Crise sanitaire du C.G.O.S ?

Je l’ignorais. Je pensais qu’elle ne concernait que les hospitaliers touchés dans le cadre de leurs fonctions. C’est le C.G.O.S de ma région qui m’a contactée, suite à ma demande d’aide classique, m’informant que je pouvais en faire la demande.

Que s’est-il passé ensuite ?

Cela a été très rapide. Une fois mon dossier reçu, la commission régionale s’est réunie fin décembre et m’a attribué deux aides de 1 000 € chacune environ : une première, spéciale Crise sanitaire, issue de la vente aux enchères du vin des Hospices Civils de Beaune ; une deuxième, destinée à payer ma facture d’électricité ainsi qu’un mois et demi de loyer pour le logement de mes
deux filles de 19 ans, étudiantes à Nancy. Le virement a été fait une semaine après par le C.G.O.S, sur mon compte d’une part, sur ceux d’EDF et de l’agence immobilière d’autre part.

Qu’avez-vous pensé de ce soutien ?

J’ai apprécié le geste. Je me dis que, des Hospices Civils de Beaune jusqu’à Lorquin, une chaîne de solidarité s’est mise en place, chez les hospitaliers, pour épauler leurs collègues. Peut-être ont-ils été plus sensibilisés parce que plus touchés par cette pandémie ? J’encourage les personnes qui en ont besoin à faire une demande d’aide. C’est simple et les responsables C.G.O.S sont là pour nous accompagner.