Témoignage de Lætitia Mbazoa, agent de service hospitalier (ASH) faisant fonction d’aide-soignante au centre hospitalier psychiatrique Guillaume Régnier de Rennes

A quelles occasions avez-vous sollicité une aide du C.G.O.S. ?

La première fois, c’était en 2018, alors que j’étais enceinte de mon fils. Très fatiguée, j’ai dû cesser de travailler à partir du 7e mois, bien avant la date prévue. Je ne touchais plus que la moitié de mon salaire. La prestation Maladie du C.G.O.S l’a complété à hauteur de 1000 € pour me permettre de poursuivre ma grossesse sans risque. J’ai à nouveau bénéficié de la prestation du C.G.O.S l’année dernière, quand j’attendais ma fille. Après avoir reçu un coup dans le ventre – en psychiatrie, les patients peuvent être violents… –, j’ai en effet préféré m’arrêter à nouveau, mais j’étais à trois mois et demi de grossesse seulement... En mai dernier, enfin, j’ai décidé de passer mon permis de conduire. Cette fois, le C.G.O.S m’a accordée un aide de 1300 €, remboursable sans intérêt sur 24 mois. 

Comment avez-vous fait vos demandes ?

Sur les conseils de mon ancienne cadre en bionettoyage, je suis allée voir l’assistante sociale de l’hôpital qui m’a aidée à constituer les demandes. Les deux premiers étaient assez simples, l’hôpital ayant tous les éléments concernant mon salaire et mes jours de congé encore à prendre. Pour l’aide remboursable, ça a été un peu plus compliqué. J’ai dû détailler mes charges – électricité, eau, mutuelle –, fournir des factures… Le tout a été envoyé par Email et la réponse a été rapide. La crise sanitaire a freiné ce projet et, en été, il y a moins de moniteurs disponibles, mais je compte reprendre les cours de conduite dès que possible.

Qu’est-ce que ces aides du C.G.O.S vous ont apporté ?

De vivre mes grossesses plus simplement et, aujourd’hui, avec le permis, d’espérer avoir plus d’autonomie pour mes déplacements, notamment avec les enfants. Mais aussi de pouvoir envisager de vivre dans une maison plus tard. Beaucoup de gens ignorent l’existence de ces aides remboursables. Si on ne m’en avait pas parlé, je n’aurais jamais fait la demande...