Témoignage de Sandrine Buhler-Beyel, aide-soignante au CHU de Nice 

Qu’est-ce qui vous a poussé à demander une aide au C.G.O.S ?

Mon mari et moi nous nous sommes séparés en mars dernier. J’ai conservé le logement, avec mes trois enfants de 13 à 25 ans, mais il m’a fallu racheter des meubles. Mon délégué syndical m’a alors suggéré de solliciter une aide non remboursable auprès du C.G.O.S. Il m’a accompagnée dans la constitution de mon dossier en scannant et en envoyant les pièces justificatives : taxes, charges, factures, cantine des enfants…

Comment ce sont déroulées vos démarches ?

Mon cas était un peu compliqué car, ne pouvant pas vivre dans un logement vide, j’avais emprunté de l’argent à mes parents et acheté des meubles d’occasion sur un site en ligne entre particuliers, sans pouvoir fournir de factures. J’ai donc opté pour une demande d’aide sur mes loyers. J’ai été étonnée de la rapidité du traitement de ma demande. Cinq jours après son envoi, j’étais déjà passée en commission, j’avais eu une réponse positive pour le paiement de trois mois de loyers, soit 2500 €, et le C.G.O.S s’était mis en rapport avec mon bailleur pour le payer en direct.Que s’est-il passé ensuite ?

Cette démarche vous a-telle aidée ?

Elle m’a enlevé une épine du pied car la situation n’avait rien d‘évident. En additionnant toutes mes dépenses, le C.G.O.S a en effet calculé que j’étais en dessous du reste à vivre habituel. Mon quotient familial ne va pas changer cette année puisqu’il est calculé sur les revenus de l’année dernière et je n’ai pas droit aux APL. Je suis donc ravie d’avoir pu bénéficier de ce soutien qui m’a permis de commencer à rembourser mes parents.

Que conseilleriez-vous à vos collègues en difficulté qui hésiteraient à solliciter une aide ?

Je leur dirais ne pas se sentir gênés et de sauter le pas car, aujourd’hui, la demande peut se faire directement auprès du C.G.O.S. Ainsi, personne d’autre que vous et le C.G.O.S ne sont au courant de votre démarche.