Christian Paron Franceschini, un triathlète en fer

Agent hospitalier à l’AP-HM la nuit, triathlète émérite le jour. À Marseille, Christian Paron Franceschini s’adonne sans limites à l’Ironman, un triathlon (très) longue distance.

Iron Man. L’homme de fer. En triathlon, c’est le nom donné à l’un des formats les plus longs, les plus extrêmes. Au programme de ces compétitions XXL : 3,8 km de natation, 180,2 km de vélo, et un marathon (42,195 km de course à pied). Soit un total de 226 km d’endurance solitaire et d’efforts intenses et suivis pour franchir la ligne d’arrivée. L’Everest du triathlon, en somme.

C’est la discipline que Christian Paron Franceschini, la cinquantaine, a choisi il y a vingt ans. Il compte quatorze Ironman (et une centaine de triathlons classiques) à son palmarès, aux quatre coins de l’Europe : France, Autriche, Espagne, Italie, etc. Son record personnel ? 9 h 52 min. Le chrono moyen pour une épreuve de ce genre oscille entre 12 h et 14 h.

En octobre dernier, il s’est même envolé à Hawaï pour la finale des championnats du monde. Sous le regard de deux de ses trois enfants (sa fille de 25 ans et son fils de 27 ans, le petit dernier de 2 ans restant à la maison), Christian Paron Franceschini s’est classé à la 1 025e position – sur 2 270 participants – avec un temps de 10 h 46 min.

Efforts solidaires

Ancien conducteur ambulancier, le triathlète est aujourd’hui technicien hospitalier de nuit au service central des transports sanitaires de l’Assistance publique–Hôpitaux de Marseille (AP-HM). Depuis huit ans, de 20 heures à 6 heures du matin, il assure la coordination des transports de patients entre les services de soins des cinq sites de l’AP-HM, notamment les urgences. « Mon rôle est de faciliter le travail des soignants qui organisent le transfert des patients. Je m’assure que tout se déroule dans les plus brefs délais, je lève les éventuels obstacles pour que le transfert se passe le mieux possible pour les malades. C’est ce que j’apprécie dans mon travail », explique Christian Paron Franceschini.

Ce poste de nuit laisse aussi au triathlète le temps nécessaire à son entraînement intensif. Chaque semaine, il enchaîne les longueurs de piscine, avale les kilomètres à vélo, multiplie les sorties en course à pied. Le Marseillais s’entraîne en moyenne vingt-cinq heures par semaine, avec des pointes à quarante heures en amont des compétitions. « Soit un total de 1 100 heures par an, complète l’intéressé. J’aime les entraînements, le goût de l’effort, l’esprit de la compétition. Le sport, c’est un peu une drogue dont je ne peux plus me passer, mais qui reste avant tout un plaisir. »

Christian Paron Franceschini sait aussi mettre sa passion au service de la solidarité.
En mars prochain, il prendra le départ avec une équipe de chirurgiens de la 34e édition de la Course du Cœur. Une course entre Paris et Bourg-Saint-Maurice–Les Arcs, soit près de 750 km en quatre jours, pour soutenir les dons d’organes en France.