Teddy Wallyn, ergothérapeute en gériatrie

Ergothérapeute partageant son temps entre quatre Ehpad de la région Centre, Teddy Wallyn accompagne les résidents au quotidien dans la préservation de leur autonomie.

Si on lui avait dit, lorsqu’il préparait son concours, qu’il travaillerait avec des personnes âgées, Teddy Wallyn ne l’aurait pas cru : « C’est l’avantage des stages sur le terrain, qui permettent d’appréhender la réalité du métier, explique-t-il. Au départ, je pensais me tourner vers la pédiatrie, mais mon stage en gériatrie s’est tellement bien passé que cela m’a convaincu de poursuivre dans cette direction. » Sa voie, le jeune homme de 35 ans l’a trouvée très tôt : si l’univers médical l’attirait depuis toujours, il savait aussi qu’il ne s’épanouirait pas en tant que médecin généraliste, préférant privilégier les contacts avec les patients, au quotidien et sur la durée. Et c’est ce qu’il fait avec bonheur depuis 2006, année où il a commencé à travailler en maison de retraite.

Ancrer les gestes du quotidien

Maintenir la permanence des activités humaines de façon à conserver une autonomie dans les gestes du quotidien : c’est tout le défi de Teddy Wallyn avec les résidents des quatre maisons de retraite entre lesquelles il partage son temps. « Cette gestion de l’autonomie est tout à fait différente en fonction du vécu, de l’âge et des éventuelles pathologies des résidents, et cela rend mon métier très agréable, parce que mes journées ne se ressemblent pas », explique-t-il. Permettre et sécuriser ses déplacements dans sa chambre comme à l’extérieur, utiliser le téléphone ou la télécommande de télévision, mais aussi conserver la gestualité nécessaire pour prendre un repas… Autant de situations que les résidents ré-apprennent à vivre sans crainte avec Teddy Wallyn.

Partage des pratiques au programme

L’ergothérapeute propose également des ateliers avec d’autres professionnels. « Nous allions souvent nos compétences. C’est le cas par exemple avec la psychologue lors de l’atelier stimulation cognitive, ou encore avec les aides kinés et la professeur d’Apas (activités physiques adaptées à la santé) pour la gymnastique. » Une complémentarité que Teddy Wallyn apprécie particulièrement. « Je pratique un métier qui était encore peu connu il y a une dizaine d’années, mais qui s’est beaucoup développé. Ce n’était pas le cas lorsque je suis arrivé dans les établissements, mais, aujourd’hui, les autres professionnels savent quand ils peuvent faire appel à moi dans certaines situations : adaptations, réglages ou réparations… certains aiment bien plaisanter en m’appelant le “bricoleur” parce que chaque résident a ses particularités, c’est ce qui est si enrichissant ! » conclut-il.