Barbara Charrier, technicienne de laboratoire dans un service de PMA

Au CHU d’Angers, Barbara Charrier effectue toutes les manipulations de procréation médicalement assistée (PMA) dans le service dédié. Un métier qui requiert rigueur et précision.

« Je n’imaginais pas travailler dans un service de PMA », confie la jeune femme. Après ses études, et un premier poste au laboratoire départemental de Maine-et-Loire dans le service de bactériologie des eaux, c’est le hasard qui l’a conduite au CHU d’Angers. « J’ai postulé en 2013, dans le cadre d’un remplacement de congé maternité. Et je suis restée, raconte-t-elle. Au laboratoire, nous sommes une petite équipe et l’ambiance de travail est très agréable. » Un facteur essentiel car le rythme est soutenu. Le matin, les cinq techniciens préparent le sperme des patients en vue des techniques de procréation médicalement assistée. L’objectif : isoler au mieux les spermatozoïdes les plus mobiles pour maximiser les chances de fécondation. Sont également réalisées toutes les techniques comme la FIV et l’ICSI (intracytoplasmic sperm injection) et la cryoconservation d’embryons. Les après-midi sont consacrés à la congélation de spermatozoïdes pour une tentative ultérieure (dans le cadre de la préservation de la fertilité notamment), à l’analyse des caractéristiques du sperme, appelée spermogramme, etc. « Notre travail s’arrête là où commence celui du gynécologue, explique Barbara Charrier. Pour une FIV, par exemple, c’est nous qui plaçons le ou les embryons dans le cathéter et qui le donnons au gynécologue, chargé ensuite d’effectuer le geste médical. C’est assez stressant, car nous avons une lourde responsabilité. Les process d’identitovigilance sont très stricts. Nous n’avons pas le droit à l’erreur ».

Donner aux couples le maximum de chances d’avoir des enfants

Concentration, rigueur et sang-froid : trois vertus en effet indispensables pour ce métier très technique aux enjeux humains importants. « Notre objectif est de donner aux couples qui viennent à l’hôpital le maximum de chances d’avoir des enfants », rappelle-t-elle. « Nous sommes peu en contact avec les patients, excepté les matins. À tour de rôle, nous accueillons les messieurs pour les installer en salle de recueil de sperme. Certains sont stressés. On se doit d’être bienveillant, chaleureux pour les aider à se détendre. Au fil des semaines et des tentatives, on suit leur parcours. Et c’est une grande satisfaction quand les tentatives sont couronnées de succès », poursuit Barbara Charrier. Titularisée en novembre 2017, la technicienne souhaite continuer dans cette voie, tout en se spécialisant. « J’ai été chargée, en binôme avec un biologiste, de mettre en place un contrôle qualité pour améliorer nos process en élaborant par exemple des documents opérationnels. C’est motivant et passionnant ! » conclut-elle.